samedi 12 août 2017
Départ en van le matin, 1h de route, arrivé tout près on se perd ! Heureusement un van passe, on le suit, on retrouve le bon chemin !
Les Gros ont passé la nuit dans ce paddock :
on commence à préparer les chevaux sous la bruine.
Lotus très sage, pas piaffé ni henni ni fait le zouave, bon on regarde l’itinéraire : 26 km avec un raccourci à 22km !
je sais pas si mon Gros tiendra tout ça, je passe le fourreau de sangle en mouton que je mets dans les grands parcours, on sait jamais, je démarre à pieds, 10 min plus tard, je monte, tout va bien, on se fait ratrapper par un groupe sympa, puis dépasser, OK un autre groupe arrive et Lotus pris en sandwich commence à s’énerver, on se met sur le côté, le 2è groupe nous dépasse…
là il commence à tirer, ça serait pas grave s’il allongeait le pas (il sait marcher vite pourtant, quand il veut) mais il se met à piaffer, je finis au bout d’un moment, après avoir essayé tous les effets de rênes d’assiette, de cessions, possibles, par me fâcher, on fait demi-tour, Mr pas content m’envoie un coup de cul ! Pas bien fort mais direct pour dire « tu me fais ch**! » Bon il a eu une fessée pendant ce temps les autres ont disparu à l’horizon, ça va mieux.
Arrivé en haut de la côte on les retrouve, plateau herbeux avec chemins larges, bonne visibilité, sol uni, horizontal, et souple, j’attends un peu, rien ne se passe, ils restaient tous au pas, du coup on prend le trot et on les dépasse tous ! Lotus super ravi, rênes pendantes, trot actif et relax à la fois, à part la bruine persistante tout était super.
A un embranchement bizarre, je sors la carte, le temps de me rendre compte que je faisais fausse route les autres me crient loin derrière de faire demi-tour, ils avaient appelé les organisateurs et une flèche avait tourné avec le vent ! Sympa de me prévenir
Bon je trotte en sens inverse, je re-double tout le monde, on trotte jusque sous les lignes haute-tension, on les passe au pas, ensuite caillasse, j’étais contente qu’on ait bien profité des bons terrains, Lotus se repose.
On arrive à un endroit doucement vallonné aux bons sols permettant des trots en plat et descente, je repasse au pas en montée, là je me fais ratrapper par un des groupes au galop, ils repassent au pas en me demandant s’ils peuvent doubler !
Ha si tout le monde était aussi courtois et sécuritaire !
Lotus s’énerve, veut leur courir après mais un tintement de grelots le titille, l’attelage d’Oskar et Cadou arrive au grand trot derrière… Il sait plus s’il doit foncer ratrapper les fuyards ou ralentir se laisser ratrapper par les poursuivants haha !
Finalement les Gros nous ratrappent vu que Lotus traînait… Ils nous doublent… Là le Gros enclenche le turbo pour les pousser comme s’il allait monter dans la calèche…
Et une pente ardue s’annonce, je me rappelle de l’an dernier : une descente de quelques km bien raide sauf que là, il a plu, le sol foulé par plein de chevaux est boueux, glissant, plein de caillasses et mon Gros qui veut absolument suivre les ardennais bien trop rapides, soit je le laisse faire quitte à me vautrer, soit je le ralentis et descends en piaffant, nez en l’air dos creux… BOF !
je mets pied à terre, ce (recommandation du véto/ ostéo pour son arthrose, pour les descentes raides et/ ou longues et/ ou mauvais sol,) celle-là combinait tous les défauts.
Lotus me suit, sans souci, à part que je m’enlise dans la bouillasse et mes chaussures prennent l’eau… 30 min de descente ! la bruine s’épaissit !
Arrivé en bas, point de ralliement, Pascal me dit que ça ne fait pas 22 km, on est à plus de la moitié et on a juste fait 9 km !
une fille me demande quelle est la race de Lotus, je lui réponds « un mérens », elle ne me croit pas car elle le trouve trop petit et trop trapu pour un vrai mérens, elle me demande s’il est pleins papiers, je lui réponds qu’il est de format traditionnel et destiné à la selle, mais aussi polyvalent pour le bât et l’attelage, comme ses ancêtres, pas pour l’obstacle comme les « nouveaux modèles », elle semblait dubitative, on aurait dit qu’elle connaissait des mérens « nouveau modèle » et que c’était son point de repère et que c’était le mien qui était « trafiqué » ! elle le croyait croisé poney ou je sais pas quoi !
Je ne laisse pas mon cheval se refroidir et je fonce, on est sur le plat, chemin en herbe, le rêve pour faire des allures, et pis si personne ne me ratrappe, on sera tranquille, s’il n’y avait pas cette bruine de plus en plus épaisse ça serait le rêve !
Enfin un son de grelots, les Gros nous ratrappent, je vois bien que L.aurent les pousse, ils vont trop vite
mais il aime bien faire de l’esbroufe donc le trot tranquille qui dure longtemps, c’est pas son truc
Je les laisse doubler et là Lotus se sent pousser des ailes, il suit comme une locomotive, sans se laisser distancer, il s’accroche, je laisse faire car on est bientôt arrivés, mais il est en sur-régime et si la rando faisait 22 km il ne pourrait jamais la finir !
Quand je reconnais un endroit familier, je repasse au pas mais le Gros ne veut pas ! les Ardennais disparaissent à l’horizon dans un trot de fou…
L. aime bien les arrivées fracassantes (notamment en cirant « attention ! on a des étalons !) quel naze..
Pour finir la balade sec et apaisé, je descends, dessangle, Lotus se calme aussitôt, on arrive secs et rafraîchis à la base, je vois les Gros encore soufflants après plusieurs minutes, ils dégoulinent de sueur comme s’ils pissaient de l’eau salée
n’importe quoi sa gestion de l’effort…
Finalement, la rando faisait 15 km en réalité (longue boucle)
Ensuite, soins aux chevaux ; la pluie commence à tomber, et barbec : on était à côté de 2 mecs très sympas et ayant une grande expérience du cheval, des randos, conversation très agréable, et enrichissante !
Ensuite je vais voir mon Gros : il s’était détaché en cassant son mousqueton de longe… L. l’avait trouvé broutant et lui a remis une des longes des ardennais… Il n’a pas fait de bêtise, emm** les autres ni rien, juste bouffé, un bon point pour mon Gros !
En rentrant à la maison on a retrouvé Albert tout tristounet qui a brait de joie en nous revoyant !