16 juin 2018
Louane est venue monter Albert.
Et ce fut la cata ! …
Il y a eu des détails qui m’ont échappé sur le coup, mais après en me rappelant, ça a été les signes d’un enchaînement de pire en pire…
Déjà en nous voyant, il ne s’est pas précipité comme d’habitude, il a un peu hésité à venir.
Au moment de partir, il a fait caca, là encore bizarre, il ne fait jamais caca là où il ne faut pas (devant la ferme) mais, bon c’est un animal, il a des besoins naturels ….
On se met en selle et tandis que je tenais l’étrier à Louane, Lotus s’est barré… Style « je vais me promener tout seul, salut la compagnie… »
Le temps que je lui coure après, Albert a sauté sur le talus, Louane a rigolé et à mon avis c’est là que les ennuis ont commencé…
Je me mets en selle, on descend le chemin, une fois puis 2 fois Albert s’est arrêté pour regarder le sous-bois, oreilles pointées, j’aime pas quand il s’arrête à sa guise pour regarder le paysage mais Louane laisse faire.
La 2ème fois elle a cru qu’il avait peur et l’a rassuré.
La 3è fois il lui a pris la main et fait demi-tour.
En général elle lui fait faire un tour complet (car c’est impossible de contrer un âne raidi qui fait demi-tour) ! et ça repart. Sauf que là, elle était bel et bien embarquée vers le chemin du retour.
Je l’ai poursuivie, j’ai retourné l’âne en tirant sur sa rêne, je me suis mise derrière lui, coup de baguette aux fesses, 5 min plus tard, il saute sur le talus, nous contourne et se barre de nouveau…
Je le poursuis de nouveau, le tire (avec force !) pour le remettre dans le bon sens et je fais descendre Louane…. Comme ça devient carrément la fête du slip je décide de monter le bourricot récalcitrant pour le remettre dans le droit chemin.
Avant de lui infliger mes 65 kilos… 20 kilos de plus que sa cavalière habituelle… Je desselle, vérifie tapis, selle, avaloir, bride, mors… RAS… Epaules et colonne dégagées, cuisses libres, mors en place, muserolle pas trop serrée…
Bon je monte, il ne bronche pas, on se met au pas, dans la descente caillouteuse j’avais honte de moi, surtout qu’entre la largeur XL de Lotus et la forme de tréteau de l’âne l’écartement des genoux passe du simple au triple, j’avais l’impression d’être un crapaud sur une boîte d’allumettes…
Quand il a tenté un demi-tour vers la droite j’ai eu le plus grand mal à contrer mais j’ai fini par l’avoir en tapant l’épaule droite de la cravache, il a feinté à gauche, sauté sur le talus…
Mais j’étais trop lourde pour lui, il est tombé en arrière, dérapant des postérieurs, je me suis penchée en avant pour rectifier le tir et là il s’est écrasé sur les genoux… Mais vraiment écrasé comme une mouche sous une tapette… j’ai senti qu’on allait faire un roulé-boulé et je me suis laissée tomber sur le côté, dans la mousse, Albert était par terre donc je suis tombée de 30 ou 40 cm, il s’est relevé, on redescend dans le chemin, je remonte, là il n’a plus fait de bêtises, au bout de 100m à peiner mine de rien, je l’ai libéré de mon poids, je ne voulais pas lui faire mal non plus.
Je l’ai gardé en main jusqu’en bas de la colline puis fait remonter Louane, au début je suis restée derrière pour surveiller, ensuite toute la balade (2h) s’est bien passée, j’ai bien recommandé à Louane de ne pas le laisser s’arrêter, impec, on a un peu trotté,OK. Sur le chemin du retour il lui a encore pris la main pour aller dans un chemin adjacent, qui fait un crochet, elle n’a pas su l’arrêter, je lui ai dit de suivre le chemin qui revenait vers nous…
Etonnée que Albert décide de nous « quitter » comme ça, d’habitude dans les bois il aime bien rester à vue…
Ensuite il tentait de l’embarquer en se dépêchant et poussant sur son mors, mais la gamine l’a tenu bon, à un moment il a franchi une rigole en faisant une foulée de galop, essayant de baisser la tête avec un air qui veut virer… Mais elle l’a contré de suite, plus de souci jusqu’à la maison…
Pdt le pansage, il a eu peur de sa selle, tiré eu renard, fait tout tomber, je l’ai ressellé, re dessellé, RAS, ensuite il a encore tiré car Louane est sortie du hangar… Ensuite il a secoué violemment son pied quand elle a voulu le curer (postérieur) j’ai pris le pied, RAS (pas de réaction anormale, pas de blessure apparente, et il avait une locomotion normale)
Je ne lui cherche pas d’excuse mais je me demande si ce ne serait pas l’émouchine qu’on lui a mis sur le ventre… Diluée mais il a la peau plus fine qu’un cheval.
C’est la 1ère fois qu’il est si vilain, et c’est la 1ère fois qu’on lui met ce produit, je ne vois aucune autre cause ou corrélation.
En tt cas j’espère que c’était un coup de folie passager, car s’il est encore une fois comme ça aux soins ou à la monte, hors de question de mettre une ado en danger, et il perdra sa cavalière.
Je suis quand même super étonnée jamais je n’aurais cru ça de lui…
Je cherche ce qui aurait pu provoquer ce comportement je ne trouve pas…
D’habitude sa résistance c’est l’inertie, se laisser traîner, ne pas avancer, bref il proteste sans violence mais là …
bon et je ne suis pas fière de l’avoir monté mais c’était nécessaire car j’ai eu peur qu’il s’engouffre dans la brèche s’il sentait qu’il pouvait trimballer sa cavalière impunément. Je pense que se casser la figure en beauté sous mon poids l’a fait réfléchir et je crois aussi que sans cet incident, je ne sais pas si malgré mon expérience, ma technique, ma force j’aurais pu le contrer s’il avait décidé de m’embarquer à mon tour.